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Changer notre relation au vivant

Il y a des actions que seuls les gouvernements peuvent réaliser, les politiques agricoles, les grandes entreprises internationales... Et il y en a d'autres pour lesquelles nous avons un petit pouvoir individuel.

Apprendre à aimer la nature
Nous protégeons ce que nous aimons... et nous aimons ce que nous connaissons.
Aujourd'hui, nous ne sommes plus en relation avec la nature. Nous vivons de plus en plus en ville, dans nos voitures, les yeux sur les écrans de portables, d'ordinateurs, de télévision... Nous ne savons plus que nous avons besoin de la nature.
Une étude américaine a montré que des enfants pouvaient reconnaître jusqu'à 1 000 logos de marques, mais moins de 10 feuilles de plantes de leur région. Pourtant, les petits enfants adorent souvent observer la nature, les petites bêtes... Ils sont curieux. Il faudrait réapprendre à l'école et tout au long de la vie à lever les yeux, regarder autour de nous et aimer la nature, les animaux.
Dans d'autres peuples, la nature est une partie d'eux-mêmes. La scientifique Jane Goodall raconte que, pour les Indiens d'Amérique, « les animaux, les fleurs, les arbres, les pierres sont comme des frères et sœurs ». Alors, bien sûr, ils les respectent !
À l'avenir, nous devrions repenser notre place dans la nature et nos devoirs et responsabilités par rapport aux animaux.

Une évolution politique
7 Français sur 10 jugent que les politiques ne défendent pas assez les animaux. Lors de l'élection présidentielle 2022, les candidats ont presque tous fait des propositions pour les animaux. Certains, par exemple, s'engageaient s'ils étaient élus à  :
- créer un poste de défenseur des droits des animaux ou un ministère responsable de la protection animale
- mettre fin à l'élevage en cages et développer l'élevage en plein air
- interdire les longs transports dans l'Union Européenne
- former les jeunes et les professionnels à la reconnaissance des
animaux comme êtres sensibles, à la connaissance du lien entre les violences animales et humaines
- augmenter les zones protégées sur terre et en mer où les animaux peuvent vivre librement...
Plus de la moitié des Français disaient que les promesses des candidats concernant les animaux auraient une importance pour leur choix lors du vote.

Manger moins de viande
En Allemagne, 30 % des jeunes de 14 à 29 ans sont végétariens (ne mangent ni viande ni poisson) ou vegans (ne consomment aucun produit venant des animaux, ni lait, ni œufs, ni miel, ni cuir...). De nombreux adultes prennent exemple sur eux mais le gouvernement aimerait que cette évolution se fasse plus vite. Il veut réduire la
consommation de viande du pays de 80 % pour lutter contre le changement climatique et respecter le bien-être des animaux. Le ministre de la Santé explique que les plus pauvres mangent de la viande à petit prix, de moins bonne qualité et que cela provoque des maladies du cœur, des cancers... Il ajoute : « Quel intérêt d'être cruel avec les animaux, si en plus cela participe au réchauffement de la planète et crée des problèmes de santé ? ».
En Espagne, le ministre de la Consommation a aussi appelé à réduire fortement la consommation de viande.
Pour Jane Goodall , « il y a quelque chose que tout le monde peut faire pour sauver la planète. C'est manger moins de viande et, si possible, pas de viande. »

De la viande de qualité
Manger moins de viande permet de faire des économies pour acheter de la viande un peu plus chère mais de meilleure qualité : avec des animaux dont le bien-être a été respecté, élevés en plein air, dans de petites fermes... et si possible bio !

Sans pesticides pour le retour des animaux
Paul François, agriculteur, a longtemps travaillé avec des pesticides, des herbicides (produits chimiques pour tuer les mauvaises herbes). Pour lui, c'était comme des médicaments qui soignaient la nature en tuant les mauvaises herbes et les maladies... Et puis, un jour, à cause d'un de ces produits, il a été gravement malade ! Il a alors changé sa façon de travailler. Aujourd'hui agriculteur bio, il s'étonne de redécouvrir la nature : comme il y a à nouveau des insectes, les hirondelles sont revenues. Les coccinelles mangent les pucerons. Les abeilles sont de retour pour transporter le pollen. Il revoit des animaux sauvages (lièvres, faisans...) qui avaient disparu de sa ferme... Il a aussi replanté des haies pour redonner des habitations aux oiseaux, aux insectes... Il a le sentiment de retrouver un équilibre avec la nature.

Refleurir
Il y a un petit geste très simple pour aider les insectes et embellir autour de soi : semer des fleurs qui les attirent (coquelicots, bourraches, amarantes...).

Et si vous n'avez pas de jardin ou de balcon, fabriquez des « bombes de graines » (il existe de nombreuses recettes sur internet comme sur ce site https://blog.defi-ecologique.com/bombes-a-graines-avenir/).Ce sont de petites boules d'argile, de terre et de graines à lancer sur les terrains abandonnés, dans les villes, pour les refleurir !