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(sur la vidéo, de 02:45 à 06:50)

Question 3 : Dans votre livre, il y a une personne qui parle mais aussi un chien. Comment avez-vous eu l’idée de lui donner la parole ?

Fabrice Bertin : Comment j’ai eu cette idée ? Souvent lorsque je travaille à mes recherches ou à mon écriture, mon chien est là, et de temps en temps je le regarde, et je me demande à quoi il peut bien penser. Je me demande aussi lorsqu’il me regarde, qu’est-ce qu’il pense de moi. J’ai donc eu envie d’imaginer ça.

Question 4 : Pourquoi ce titre  « Le théorème de la chaussette » ?

Fabrice Bertin : Pourquoi j’ai choisi ce titre ? Il y a deux raisons à ça. La première, c’est que si on se met à la place du chien, il est très souvent couché ou en tout cas près du sol, et ce qu’il voit en premier, ce sont les chaussettes des personnes qui sont autour. Je pensais à ça. Et puis les chaussettes, c’est quelque chose auquel on ne fait pas forcément attention, c’est différent de ce qu’on peut porter en haut ou comme pantalon. Les chaussettes, on ne les voit pas et donc j’imaginais ce point de vue du chien.
La seconde raison, c’est que je porte des chaussettes dépareillées. Vous savez, souvent, on est obligé de suivre des règles, on obéit à des injonctions, mais on peut tous faire ses propres choix, et moi par exemple, je fais le choix de porter des chaussettes dépareillées, c’est un petit peu ma liberté. Face à ces injonctions, on a tous la possibilité de faire ses propres choix.

Question 5 : Avant quand vous étiez petit, est-ce que vous aviez un chien ?

Fabrice Bertin : Non. Lorsque j’étais petit, je n’avais pas de chien. Par la suite, j’ai habité à Paris mais je sentais que j’étais dans un endroit trop petit pour prendre un chien. Quand je suis parti de Paris, je me suis installé un peu plus loin à Poitiers dans une plus grande maison, et là j’ai pu prendre un chien.
C’est important, parce que le chien est là pour m’assister, mais je dois aussi m’occuper de lui. C’est un échange entre nous deux. Ce n’est pas uniquement moi qui lui donne des ordres, qui lui dis ce qu’il doit faire, je dois aussi le respecter.

Question 6 : Pourquoi avoir baptisé votre chien Daman, avec ce signe ?

Fabrice Bertin : Très souvent, Daman posait sa tête sur un support, sur ma cuisse par exemple. C’est pour ça que je l’ai baptisé ainsi. Hydra, elle, ne fait pas du tout ça. C’est vraiment que Daman !