L'info, c'est clair !
Pourquoi s'informer ?
De peu... à trop d'informations ! (1/4)
L'information est partout, tout le temps ! Plus besoin d'aller la chercher, elle arrive sur nos écrans ! Mais parfois, c'est trop ! Trop de mauvaises nouvelles, d'informations à trier, à comprendre... Alors, que faire ? Arrêter de s'informer ? Plus d'un Français sur deux ressent le besoin de faire des pauses avec l'actualité !
Pourtant, l'information est importante. C'est un droit, celui pour les citoyens de savoir. Et des journalistes travaillent dur pour le défendre.
L'information peut aussi être un pouvoir. Les dirigeants l'ont bien compris. Certains cherchent à faire taire les journalistes, à contrôler les médias ou les interdire. Des milliardaires les achètent... Pas toujours pour nous donner une information de qualité. Alors, comment s'informer sans se perdre, faire des choix dans tout ce que nous recevons ?
De peu... à trop d'informations !
On l'oublierait presque... Avant, s'informer, c'était surtout apprendre ce qui se passait dans sa ville ou son village ! L'information était réservée aux plus riches... Et puis certains se sont battus pour qu'elle devienne un droit pour tous les citoyens. Aujourd'hui, elle est tellement partout que certains demandent le droit de ne plus la regarder. Mais à quoi ça sert de s'informer ?
D'abord quelques milliers de journaux...
C'est grâce à l'invention de l'imprimerie que les premiers journaux sont créés. Ils apparaissent dans les années 1 600. Théophraste Renaudot, médecin du roi Louis XIII, obtient l'autorisation de « vendre les nouvelles et récits de tout ce qui se passe dans et au dehors du royaume ». L'information est contrôlée par le roi. Le journal la « Gazette » est imprimé de 300 à 800 exemplaires. Seuls les plus riches savent lire et peuvent se l'offrir.
Le droit à l'expression pour tous
En 1789, avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, « la libre communication des pensées et des opinions devient un des droits les plus précieux de l'homme ». En quelques mois, des centaines de journaux naissent. Les hommes politiques en possèdent et y défendent avec force leurs idées.
Mais la liberté est pour plus tard
Après la Révolution, les journalistes ne sont plus libres d'écrire ce qu'ils veulent. Certains sont emprisonnés, d'autres auront la tête coupée ! En 1800, Napoléon supprime 60 des 73 journaux présents à Paris. Il faut attendre 1881 pour que la liberté de la presse devienne réelle. Le sénateur Eugène Pelletan la défend, déclarant que chacun doit savoir pour qui il vote. Pour cela, la presse doit être accessible à tous, riches ou pauvres, à la ville comme à la campagne. C'est devenu possible grâce au train qui apporte l'information dans toute la France. La liberté de la presse est votée. Tout le monde peut créer son journal. Cependant, la loi définit des limites à cette liberté : les journalistes n'ont pas le droit de diffuser des insultes, des accusations mensongères (volontairement ou non)... La loi interdit d'encourager la violence, le crime.
Une loi toujours d'actualité
Aujourd'hui, la loi de 1881 reste très importante pour les médias. Elle a évolué avec la société : les journalistes doivent respecter la vie privée, l'image des personnes... Ils ont l'interdiction d'avoir des paroles racistes, homophobes... Quand ils travaillent pour la justice, ils doivent respecter le secret de l'enquête. Les personnes ne doivent pas être présentées comme coupables si elles ne sont pas encore jugées par les tribunaux...
La loi protège aussi le travail des journalistes. Ils ne sont pas obligés de dire d'où viennent leurs informations (qui leur a parlé, quels documents ils ont utilisés...), c'est la protection des sources.
L'arrivée de la radio
Dans les années 1920, la radio a fait son apparition, mais c'est dans les années 1930qu'elle commence à s'installer dans les maisons avec 1,2 million de postes en 1932 ; 5,2 millions en 1939. Elle permet d'informer plus rapidement des événements que les journaux.
Et le Journal Télévisé ?
En France, il est diffusé pour la première fois en 1949. Seulement sur quelques centaines de postes de télévision, à Paris ! Dans une interview pour France 2, Carmelo Gonzales s'est souvenu de l'arrivée de la télévision dans son village de Nogentel, en 1951. Il avait 14 ans. Les habitants avaient acheté un poste ensemble et l'avaient installé dans l'école : « Ça nous apportait des nouvelles qu'on ne connaissait pas de l'étranger, les nouvelles françaises on les avait à la radio, mais on ne savait pas ce qui se passait ailleurs ». Dans les années 1950, il y a encore peu de télévisions dans les maisons. Les gens se réunissaient dans les cafés pour regarder les actualités et en discuter...
Des années 1990 à nos jours
Il y a 30 ans, les Français s'informaient encore en lisant les journaux, en écoutant la radio et ils se retrouvaient autour du journal télévisé de TF1, France 2 ou France 3 ! C'était un rendez-vous important ! Ils avaient une forte confiance dans les médias et les journalistes. Aujourd'hui, l'information circule très vite. À la télévision, il est possible de regarder toute la journée des chaînes d'actualité... Et puis il y a internet, les réseaux sociaux, les alertes sur les téléphones...
Un trop plein d'informations
Selon la Fondation Jean Jaurès, plus d'un Français sur deux ressent une fatigue informationnelle. Ces personnes vivent l'actualité comme angoissante avec les guerres, les attentats, les catastrophes climatiques, les crises économiques... Elles ont le sentiment de ne pas pouvoir agir, de ne pas réussir à suivre tout ce qui se passe, de ne plus savoir ce qui est important ou non, ce qui est vrai ou faux...
Alors pourquoi continuer à s'informer ?
Même si les Français expriment une fatigue face à l 'actualité, 2 sur 3 jugent important de s'informer régulièrement dans les médias, c'est même très important pour un Français sur cinq.
Au niveau personnel, l'information aide à réfléchir, à se faire une opinion, à comprendre le monde qui nous entoure. Elle permet d'avoir des connaissances pour agir (pendant le COVID, les catastrophes naturelles...), protéger sa santé, choisir ce que l'on consomme, ce que l'on mange, pour qui on vote, dans quelles manifestations aller ou pas...
Au niveau de la société, elle nous permet de vivre ensemble : de parler des mêmes thèmes (sans être obligatoirement d'accord), de partager des faits, une même réalité.
Elle fait vivre la démocratie. Parce que les journalistes nous informent, il y a un contrôle du pouvoir politique (de l'action du gouvernement, des députés, des sénateurs, des maires...) mais aussi des pouvoirs économiques, administratifs...
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