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Les droits des femmes
STOP au harcèlement et aux violences sexuelles ! (5/6)
En 2017, la société a découvert que le nombre de femmes victimes de harcèlement sexuel était énorme !
Le harcèlement sexuel, c’est quoi ?
C’est obliger une personne à entendre ou lire des mots qui parlent de sexualité de façon répétée, à voir des gestes sexuels. Cela peut la gêner, lui faire honte, la blesser...
Le harcèlement peut se faire par des sms, des mails, des sifflements dans la rue, des blagues répétées sur la sexualité...
C’est aussi essayer d’obliger une personne à avoir des relations sexuelles par la peur, la menace.
Par exemple, cela peut être un patron qui demande des relations sexuelles en échange d'une augmentation de salaire ou qui parle de licencier la personne si elle refuse. L'agresseur veut montrer qu'il a le pouvoir sur la victime.
Hommes et femmes peuvent être victimes de harcèlement sexuel mais les femmes sont beaucoup plus nombreuses.
Le harcèlement sexuel est puni par la loi de 2010. L’agresseur risque 2 ans de prison et 30 000 € d’amende.
Les agressions sexuelles, c'est quoi ?
C'est obliger une personne à recevoir des gestes sexuels qu'elle ne veut pas (l'embrasser, lui toucher les fesses, les seins...), par la violence, la peur ou la
surprise.
Les agressions sexuelles sont punies par la loi de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende. La peine peut être plus grande si l'agresseur est un parent, un patron, si la victime est un enfant...
Une victime majeure peut porter plainte jusqu'à 6 ans après l'agression.
Une victime de moins de 15 ans a le droit de porter plainte jusqu'à ses 38 ans.
L’affaire Weinstein
Harvey Weinstein est un producteur de cinéma américain, très puissant car il a financé la réalisation de nombreux films devenus célèbres. En octobre 2017, plusieurs actrices ont expliqué qu’il profitait de son pourvoir pour les obliger à l’embrasser, pour les toucher et les agresser sexuellement. Elles ont osé témoigner et raconter ce qu’elles avaient vécu.
Des centaines de milliers de femmes s’expriment
Après que les médias aient parlé de l’affaire Weinstein, des femmes, partout dans le monde, se sont exprimées sur internet. Elles ont raconté des agressions vécues. C’était parfois des mots blessants, des gestes, mais aussi des violences sexuelles, des viols…
En France, des centaines de milliers de femmes ont pris la parole. Cela a surpris ! La société a découvert que les femmes sont très nombreuses à être victimes de harcèlement sexuel, dans leur famille, au travail, dans les transports, dans la rue, à l’université…
Des chiffres qui font peur
Au travail : selon une enquête du Défenseur des droits publiée en 2015, 1 femme sur 5 est victime de harcèlement sexuel. 3 sur 10 n’ont pas osé en parler. 6 sur 10 ont dû trouver seules une solution face à ce problème.
La justice punit seulement une centaine d’agresseurs par an.
Dans les transports : 9 femmes sur 10 disent avoir été harcelées dans une gare, un train, le métro, un bus… 2 % portent plainte.
En 2016, selon une enquête de l’INED (Institut National des Études Démographiques), 14,5 % des femmes et 3,9 % des hommes de 20 à 69 ans ont vécu, dans leur vie, des violences sexuelles : baisers forcés, attouchements (caresses du sexe, des fesses, des seins…), viols ou tentatives de viol. Chaque année, 84 000 femmes de 18 à 75 ans seraient victimes de viol ou de tentatives de viol.
9 femmes sur 10 connaissent leur agresseur.
Environ 10 % des femmes victimes de viol portent plainte.
En finir avec le silence
Après l’affaire Weinstein, des femmes ont regardé leur passé et se sont rappelé des choses qu’elles avaient vécues et qui les avaient blessées, parfois gravement. Mais souvent, elles n’en ont parlé à personne, car il y a un sentiment de honte, la peur d’être accusées de mentir, la peur de perdre son emploi… Des personnes peuvent les avoir encouragées à se taire parce que « ce n’est pas si grave » ou que cela va poser des problèmes à l’agresseur…
Parfois, elles ont parlé, mais n’ont pas été entendues. Personne ne les a aidées.
Le magazine américain Time a choisi les femmes qui ont osé témoigner comme « personnalités de l’année 2017 » car il pense qu’elles vont changer la société. Elles vont nous obliger à arrêter d’accepter des situations inacceptables.
Informer, éduquer
Des femmes appellent à un travail d’éducation : apprendre dès la maternelle, au collège, au lycée, que ce ne sont pas les garçons qui ont le pouvoir et qu’ils ne peuvent pas décider à la place des filles. Il faudrait aussi des formations au travail pour que tout le monde fasse attention et que les victimes puissent être aidées par leurs collègues.
Le combat pour les droits des femmes est loin d’être fini !
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